Il a peut être pas tor, mais nous on aime pas qu'on nous critique de toute manière ! Allez va, excuses acceptées
A la Saint Valentin, Shintaro Ishihara déclare sa flamme à... la France"J'aime la France", proclame haut et fort le maire de Tokyo, Shintaro Ishihara, en réponse aux accusations d'antifrançais qui lui collent à la peau depuis ses commentaires sur la langue française, inapte selon lui au calcul mathématique.
Shintaro Ishihara Il ne cherche pas à s'excuser -- ce n'est pas dans les habitudes de ce trublion de la politique japonaise, connu pour ses propos iconoclastes et son franc-parler. Simplement à s'expliquer.
"Même l'ambassadeur de France m'a dit qu'il avait des difficultés à compter en français", assure en riant M. Ishihara, lors d'une récente interview.
Depuis ses déclarations controversées sur la langue française d'octobre 2004, le gouverneur-maire de Tokyo passe pour un antifrançais dans la communauté francophone au Japon.
Vingt-et-un enseignants et traducteurs ont même porté plainte contre lui, mais ont été déboutés en décembre dernier.
"J'aime la France et j'étais vraiment bon en français autrefois", répond cet homme de 75 ans, qui a été l'ami de l'écrivain André Malraux et du philosophe français Raymond Aron.
Diplômé de français de l'université, il a été le premier au Japon à traduire plusieurs nouvelles des "Contes cruels" d'Auguste Villiers de l'Isle-Adam, auteur français du 19e siècle. "Mais j'ai tout oublié", ajoute-t-il.
Avant de faire de la politique, Shintaro Ishihara a lui-même été un écrivain à succès qui a écrit pour le cinéma et joué dans un film avec son frère, acteur célèbre mort en 1987.
Il a également bien connu le cinéaste français François Truffaut, avec qui il a co-produit un film.
"Quand je l'ai rencontré, il m'a dit qu'il avait très influencé par un film japonais, +Passion sur la plage+. Je n'avais jamais entendu ce titre. Je lui alors demandé de quoi ça parlait et j'ai découvert qu'il s'agissait en fait du scénario que j'avais moi-même écrit pour le cinéma", raconte-t-il, ajoutant en riant: "Je suis donc l'ancêtre de la Nouvelle Vague", le cinéma des jeunes réalisateurs français de la fin des années 1950 comme Truffaut et Jean-Luc Godard.
Et s'il était encore besoin de prouver qu'il n'a rien contre la France et les Français, ce septuagénaire élégant et séduisant, père de 4 enfants, confie qu'il avait une petite amie française quand il avait une vingtaine d'années.
"Elle venait de Madagascar. Elle m'a offert un pistolet en souvenir, mais il est maintenant trop vieux pour marcher".
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